Newsletter #12 – Mai 2022

Bonjour à toutes et à tous,

Veuillez trouver ci-joint la Newsletter de notre association HappyBeezz :

Actualité de l’Association :

  • HappyBeezz a participé au salon Nutrition 17 à Chatelaillon Plage le 1er Mai. Cela a été l’occasion de présenter l’association et de vendre les premiers pots de miels de l’année. Plusieurs producteurs locaux étaient présents autour du thème de la nutrition et de l’alimentation saine.
  • Alstom a contractualisé le parrainage de 3 ruches sur les toits de l’entreprise. Nous avons installé ces 3 ruches le 24 Mai.
  • Depuis mi-mai, Happybeezz propose du miel sur les marchés de La Rochelle et ses environs.
  • La boulangerie « La Mie Aytresienne » a accepté de mettre en vente les pots de miel de l’association. C’est le premier point de vente permanent de l’association

Dans la ruche
Ce mois de mai a été marqué par de fortes chaleurs et l’absence de pluie. Les abeilles ont besoin de beaucoup d’eau pour produire de la cire, du propolis, du nectar et de la gelée royale. L’absence de pluie amène les abeilles à chercher de l’eau autour des puits et piscines ce qui peut déranger certaines personnes.  

La grosse floraison du colza est désormais terminée. Les coquelicots sont en fleurs et les lavandes vont trés bientot fleurir. Les abeilles se nourissent maintenant d’une multitude de fleurs.

Au mois de mai, les abeilles profitent de journées plus douces. Les butineuses s’activent de fleurs en fleurs pour récolter le pollen et le nectar qu’elles stockent en abondance. Dès le lever du jour, les abeilles envahissent les champs. C’est une période généreuse : les fleurs et sources de nourritures abondent.
Le développement de l’essaim, guidé par le rythme des saisons, atteint ici son paroxysme.
Cette année, la période des « Saints de Glace » (11-12-13 mai) n’a pas marqué une baisse des températures. Les ruches regorgent d’abeilles, certaines récoltes sont déjà prêtes et nos apiculteurs accompagnent notre cheptel durant ce mois où les fortes chaleurs peuvent alterner avec périodes froides.



Au rucher
Voici les activités de nos apiculteurs:

Renouveler les cadres de ruche : les vieux cadres de corps sont remplacés par de nouveaux cadres montés avec une feuille de cire pour entretenir la santé de l’essaim (en général 2 anciens cadres sont supprimés et 2 neufs sont mis en place).

Poser des hausses :  La population s’accroît désormais rapidement. La nourriture est en abondance, la reine pond abondamment. Les cadres remplis de couvain sont en augmentation tout comme ceux de nectar. La pose de hausse est le moyen de libérer de la place ! (Première ou deuxième hausse selon la vigueur de la colonie) car les colonies qui se sentent à l’étroit dans leur ruche risquent d’essaimer. Au préalable, il faut placer une grille à reine au-dessus du corps, pour que la reine ne ponde pas dans le grenier à miel.

Anticiper l’essaimage : le risque d’essaimage est accru, il faut donc contrôler les ruches (reine trop vieille, faible activité sur la planche d’envol). Si le risque est avéré, on procède à un essaimage artificiel en divisant la ruche tout en équilibrant le couvain et les réserves.

On peut aussi placer des ruches pièges enduites d’une pâte qui attire les essaims afin d’agrandir son cheptel en capturant des essaims vagabonds ou en récupérant les essaims fugueurs.

Récolter la propolis : La récolte de la propolis est une opération simple qui assurera une petite quantité de ce précieux antioxydants et antimicrobiens. Il pourra utiliser en décoction pour son usage personnel ou qu’il incorporera dans le nourrissement des colonies.
Elle se pratique à l’aide d’une grille placée en haut des cadres. Les abeilles colmateront les trous qui la composent, il ne restera alors plus qu’à la mettre en congélateur pour détacher facilement les morceaux de cette gomme.

Actualités de vos ruches

1/ Le rucher n°1 a actuellement 4 ruches avec des hausses. Le prochaine récolte de miel est à programmer avant mi-juin ;

2/ Le rucher n°2 a actuellement 8 ruches dont 3 avec hausse ;

3/ Le rucher n°3 (dans les bois de bourgneuf) avait 2 ruches qui ont été déplacées. Il faudra trouver un autre emplacement ;

4/ Le nouveau rucher (n°4) sur les toits d’Alstom – 3 ruches ont été mises en place dont 2 avec des hausses. Une récolte est déjà à programmer avant la mi-juin.  

Nos amitiés apicoles,

Newsletter #11 – Mars 2022

Bonjour à toutes et à tous,

Veuillez trouver ci-joint la Newsletter de notre association HappyBeezz :

Météo
2022 a débuté par une grande douceur générale. Nous venons de vivre des mois de Janvier à Mars atypiques marqués par un manque de précipitations important (-45%) et des gelées nocturnes bien plus importantes au sud que dans le nord !

Les jours commencent leur régulière croissance. Chaque journée ensoleillée sera un plus pour les colonies.

Depuis début Mars nous avons une météo très clémente, voire printanière. Des journées ensoleillées avec des températures allant jusqu’à 20°C.

Dans ces conditions les arbres ont fourni du pollen en abondance, certains sont déjà en fleur. Le Colza est monté rapidement et certains champs sont égalent en fleur.

Les colonies d’abeilles se développent rapidement et les premiers essaimages ont même déjà eu lieu.

Nous avons déjà récupéré un essaim le week end dernier.


Dans la ruche
Depuis début Janvier, la lumière plus vive qui entre par le trou de vol stimule les abeilles. Elles consomment les réserves de miel et de pollen. La gelée royale apparaît et la reine reprend sa ponte. Les abeilles ramènent du pollen (et de l’eau mais c’est moins visible !) Reste que ce sont avec le miel, les éléments de base à l’alimentation des larves.
Plusieurs journées douces ont permis aux abeilles de faire leur vol de propreté.

Depuis fin Février, la colonie reprend de l’essor. Les jeunes abeilles naissent et remplacent les anciennes, usées par la traversée de l’hiver. Elles produisent la gelée royale nécessaire à la croissance des larves.


Au rucher
C’est le temps de l’entretien des corps de ruche, des hausses. Nettoyage, peinture, imprégnation….  La désinfection des bois qu’il faut chauffer fort car les spores de loques résistent jusqu’à 140°C, le bois doit bien brunir tant elles s’incrustent. Le propane chauffe bien plus que le butane.

Au mois de Mars, plusieurs activités sont à mener :

1/ Remettre en service les abreuvoirs : Dès les premiers vols de printemps, les abeilles porteuses d’eau se remettent à la tâche. Elles ramènent à la ruche l’eau nécessaire à la confection de la gelée royale et informent la colonie sur les emplacements des abreuvoirs. C’est le moment crucial que l’apiculteur ne doit pas rater, ses abreuvoirs doivent être prêts sinon ils risquent d’être ignorés tout le reste de la saison, mais pas avec n’importe quelle eau… :
Plusieurs études (Bonoan et al, 2016) tendent à montrer que les eaux de pluies, les flaques mélangeant eau et purin, eau et urine voire même l’eau javellisée de piscine soient plus appétentes pour l’abeille que l’eau distillée. La raison ? l’apport en sels minéraux et notamment en sodium, calcium et magnésium. Pollens et nectars sont riches en potassium et en Oligo-éléments, mais le plus souvent relativement pauvre en calcium et en magnésium, et surtout en sodium. « Or, les fluides corporels de l’abeille sont proportionnellement plus riches en sodium qu’en potassium, ce qui reflète les besoins de l’insecte en ces deux éléments. Les abeilles tendent donc à se trouver chroniquement en déficit de sodium. Il en va de même, dans une moindre mesure, du calcium et du magnésium. Les abeilles chercheraient donc un complément dans les eaux de boissons. »

2/ Nettoyer les abords des ruchers et préparer les supports pour de nouvelles ruches. Le désherbage est à faire là où passe l’apiculteur, mais dans les zones de frelon asiatique, laisser monter les hautes herbes devant l’entrée, elles gênent le frelon et souvent, ils abandonnent les ruchers ainsi organisés. Faire des semis de graminées, qui seront de hautes herbes, au moment où les frelons asiatiques sont particulièrement présents, en juillet/août.

3/ Remplacer les planchers des ruches :Après un léger enfumage de l’entrée, on décolle le fond de ruche pour le remplacer par un propre. Cette pratique permet de faire une observation minutieuse de l’état de la colonie : quelques saletés, des déchets de cire, quelques abeilles mortes, tout cela est normal. Si le plateau est propre et n’a pas été endommagé par l’humidité et le froid, il peut être réutilisé. Un passage à la flamme est vivement conseillé avant de le remettre en place.

Pour les planchers en plastique, ils doivent être grattés, brossés et désinfectés avec une eau javellisée, puis rincés soigneusement.

Quel que soit le type de plancher utilisé, ces opérations de nettoyage sont fondamentales pour la prévention des maladies

4/ Surveiller le frelon asiatique : commencer le piégeage des fondatrices. Les premiers pièges que nous avons placés sont déjà bien remplis de Frelons.

5/ Effectuer la visite de printemps

L’étape majeure de la nouvelle saison apicole est évidement la visite de printemps :

C’est l’une des plus importantes des visites de l’année. Elle doit être minutieuse et s’achever par une prise de notes conséquente. Elle permet de faire le bilan sanitaire des colonies en sortie d’hivernage, constater que la reine aura démarré sa ponte, et apprécier le volume ainsi que la dynamique de la colonie. Un contrôle varroa est effectué lors de cette première visite de l’année.

Cette visite doit se faire lors d’une belle journée ensoleillée, sans vent pour agir tranquillement et prendre le temps d’observer minutieusement chaque colonie, en limitant le stress pour les abeilles.

Il faut vérifiez la ponte de la reine :le couvain est un marqueur très important de la santé de la colonie, son contrôle est une étape à ne pas négliger au printemps !

Contrôle du couvain :

Dans une ruche, le couvain est le nom que l’on donne à l’ensemble des nymphes, des larves et des œufs.

Les œufs et les larves forment ce qu’on appelle le couvain ouvert car leurs alvéoles n’ont pas encore été operculées, c’est à dire protégées par une fine couche de cire. Le couvain fermé fait lui référence aux nymphes dont les alvéoles sont operculées.

Toutes les larves sont nourries à la gelée royale au début de leur vie. Après trois jours, les nourrices décident du nouveau régime alimentaire : de la gelée royale pour celle qui deviendra une reine et un mélange de miel et de pollen pour les futures ouvrières.

Si les abeilles occupent toute la longueur de la planche d’envol, le couvain est bien positionné. Il faut alors s’assurer qu’il y a assez de place pour le stockage des provisions.

L’apiculteur peut deviner la position du couvain en observant la planche d’envol. En effet, si la majorité des abeilles n’occupent qu’un côté, on peut déduire que le couvain n’est pas au centre de la ruche. Il faut alors ouvrir la ruche et le recentrer. Cela permet aux abeilles de stocker le miel et le pollen le plus près possible du couvain mais pas à l’opposé de la ruche.

Actualités de vos ruches

1/ Le rucher 1 a 4 ruches sorties d’hiver. Une seule ruche n’a pas encore eu son plancher renouvelé.

2/ Le rucher 2 a 4 ruches et 2 ruchettes sorties d’hiver. Avec l’essaim récupéré cette semaine, il y a désormais 4 ruches et 3 ruchettes.

3/ Le rucher 3 avait 3 ruches dont une colonie faible. Cette colonie faible n’a pas passé l’hiver. Il y a désormais 2 ruches. Il est nécessaire de déplacer ces 2 ruches et nous allons profiter de cette opération pour trouver un emplacement plus ensoleillé.

Toutes les visites de printemps ont été effectuées sur ces 2 ruchers

Apicolement,

Newsletter #10 – Jan 2022

Bonjour à toutes et à tous,

L’association HappyBeezz vous renouvelle ses vœux pour cette nouvelle année que nous espérons meilleure que 2021!

Actualité
En fin d’année 2021, nous avons constaté dans notre rucher d’Aytré un acte de vandalisme. Une ruche a été renversée et la colonie est morte.

Nous avons renforcé la sécurité d’accès au rucher à l’aide d’un cadenas mais nous attendons un nouvel emplacement de la Mairie d’Aytré afin de sécuriser nos ruches

Rétrospective

L’année 2021 s’est écoulée et voici ce que nous en retenons d’un point de vue apicole :

Le gel, le froid, la pluie se sont succédés tout le printemps et même durant la période estivale.
Ce dérèglement climatique, puisque c’est de cela dont il s’agit, a abîmé les floraisons ne permettant pas aux abeilles de récolter nectars et pollens.
Les floraisons (miellées) ont été perturbées par des séquences fréquentes de pluie et de froid.
A peine les nectars récoltés, les abeilles étaient de nouveau calfeutrées dans la ruche, puisant ainsi sur leurs réserves.

Au final la récolte d’acacia a été quasi nulle sur tout le territoire cette année.
Les récoltes de thym, romarin, montagne châtaignier ont été médiocres. Seuls les miels de fleurs et lavande ont été satisfaisantes.

Suite à ces récoltes médiocres, le miel est devenu un produit de luxe. Selon l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), la récolte de miel 2021 se situera entre 7000 et 9000 tonnes, soit moins de la moitié de celle de 2020.

Voici un article spécifique sur le sujet :

https://www.unaf-apiculture.info/actualites/recolte-de-miel-2021-entre-7-et-9000-tonnes-pour-l-unaf-c-est-la-pire-annee-de.html

Malgré les faibles récoltes, l’association HappyBeezz a tout de même pu transmettre les pots de miel à tous les parrains, tout en conservant suffisamment de ressources dans la ruche pour les abeilles avant la mise en hivernage. Nous espérons évidement que la météo 2022 sera plus propice au développement des fleurs et des abeilles.

En 2022, l’Abeille devient Grande Cause Nationale en France.

Voici une proposition présentée à l’assemblée nationale :

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4445_proposition-resolution#

Janvier 2022 commence par une grande douceur générale, même si quelques gelées ont été constatées.
Les jours vont commencer leur lente mais régulière croissance. Chaque journée ensoleillée sera un plus pour la colonie.
Pour nos apiculteurs, le mois de janvier est souvent l’un des plus calme de l’année. Nous en profitons pour effectuer des promenades de surveillance en vérifiant les entrées des ruches. C’est le moment également pour entretenir son matériel et lire les ouvrages apicoles reçus au pied du sapin.

Dans la ruche
Au coeur de la ruche, la colonie continue à se protéger du froid et consomme ses réserves. Les abeilles sont regroupées en grappe et produisent de la chaleur qui permet de conserver l’essaim à environ 12°C.
Tout comme en décembre, les interventions de l’apiculteur en janvier sont limitées sur le rucher pour ne pas déranger les colonies.
L’allongement de l’ensoleillement, la lumière plus vive qui entre par le trou de vol stimule les abeilles, elles consomment les réserves de miel et de pollen, la gelée royale apparaît la reine reprend sa ponte souvent dès janvier, vous observerez que la pourvoyeuse reprend le travail : ramène du pollen (et de l’eau mais c’est moins visible !) Reste que ce sont avec le miel, les éléments de base à l’alimentation des larves.
Plusieurs journées douces ont permis aux abeilles de faire leur vol de propreté.


Au rucher
C’est le temps de l’entretien des corps de ruche, des hausses. Nettoyage, peinture, imprégnation….  La désinfection des bois se fait avec un gros chalumeau. Il faut chauffer fort car les spores de loques résistent jusqu’à 140°C, le bois doit bien brunir tant elles s’incrustent. Le propane chauffe bien plus que le butane, c’est à prendre en compte. Pour les plastiques la désinfection se fait dans un bain de cristaux de soude à 10% (carbonate de soude) bien chaud (70°c maxi). Puis un trempage dans un bain d’eau de javel 1 berlingot dans 4,75l d’eau. Le plus difficile est de trouver un bac au format.

La désinfection des gants se fait dans un bain d’eau et de chlore (5 l d’eau et 2 pastilles de javel ou de chlore). Le lève cadre sera passé à la flamme du chalumeau.
Les vêtements seront lavés en machine et désinfectés par trempage durant 1/2 heure dans une eau fortement javellisée, 1 litre pour 5 litres.
Il faut bien se rappeler que les maladies ont d’abord pour origine les pratiques de l’apiculteur.  

Recevez nos amitiés apicoles

Newsletter #6 – Juin 2021

Bonjour à toutes et à tous,

Veuillez trouver ci-dessous la sixième Newsletter d’HappyBeezz:

La météo de fin mai a enfin vu un temps de printemps !
Après le gel d’avril, le mois de mai était, lui aussi, hors norme avec des températures 1 à 2°C en dessous de la norme et d’importantes précipitations sur presque tout l’hexagone. Faute de floraisons abondantes, les apiculteurs ont dû redoubler de vigilance.
Le début du mois de juin a été beaucoup plus sec et chaud. Après prés de 10 jours de canicules, nous avons eu des orages et beaucoup de précipitations.

Toute cette météo instable a retardé les floraisons et a perturbé le fonctionnement des colonies.

Dans la ruche
Les colonies d’abeilles sont à leur maximum, et jusqu’à fin juin, la reine pond abondamment dans la ruche. A partir du solstice, le manque de pollen et de nectar entraine une diminution de la ponte et 21 jours plus tard, le 14 juillet, les naissances sont plus abondantes que les oeufs pondus.
Jusqu’à la mi-juillet, les abeilles continuent de bâtir. En effet, la construction est le fait des abeilles cirières ; c’est à dire des abeilles qui ont atteint environ 12 jours d’âge. Cette production dure moins d’une semaine. Cette très courte fonction cirière chez l’abeille donne lieu à la construction des rayons dans la mesure où le nombre de cirières est important et que nectar et pollen rentrent en abondance.
Le solstice marque donc un vrai changement de saison pour les abeilles.

Au rucher

Les essaims récupérés cette année se développent et notre principale préoccupation sera d’obtenir une colonie dynamique au mois d’Aout pour pouvoir passer l’hivers. La tentation va souvent être d’ajouter de nouveaux cadres pour faire grandir sa colonie.

Nos apiculteurs profiteront de l’activité des cirières pour faire construire des cadres. Pour le renouvellement immédiat des anciens cadres (trop noircis) ou la constitution d’un stock qui aura toujours utilité ultérieurement. Nous en profitons alors pour jeter un oeil au couvain – reste-t-il abondant ? – et à la santé de la ruche – y a-t-il des signes de maladies, en particulier de varroa ? Le calendrier de vie des abeilles est crucial dans le développement de vos colonies. Il faut bien avoir à l’esprit que les abeilles présentes au trou de vol en juin sont issues des oeufs pondus en avril. Pour avoir des colonies fortes en fin d’été, c’est donc au mois de juin que tout se joue ! Un manque de nourriture en cette saison peut donc avoir d’importantes répercussions sur l’hivernage.

Nous devons surveiller le remplissage des hausses : une météo clémente et l’abondance de nourriture exigent une surveillance accrue (idéalement une visite hebdomadaire). Dès que les hausses sont pleines (lorsque les cadres sont quasiment pleins et operculés), il faut en ajouter une nouvelle au risque de provoquer un essaimage.

En juin nous pouvons observer que les abeilles « font la barbe » (voir photo), c’est à dire qu’elles s’accrochent les unes aux autres à l’entrée de la ruche. C’est le signe que la colonie est trop populeuse (dans ce cas il faut ajouter une hausse) ou que la ruche est trop chaude (les abeilles sortent pour faciliter le travail des ventileuses, dans ce cas il faut installer un fond de ruche aéré).

Nous profitons également du dynamisme actuel des colonies pour récolter le propolis en utilisant un tapis spécial sur le haut des cadres

Enfin, il est important de mettre à disposition des abeilles un point d’eau en plaçant un abreuvoir dans un endroit ensoleillé et à l’abri du vent.

HappyBeezz ne fait pas de transhumance mais le mois de Juin est la période de floraison de l’acacia, du tilleul puis de la lavande qui de gros fournisseurs de miel de qualité. L’apiculture, si elle a quelques grandes règles de base, n’est pas pour autant science exacte ou pour le moins régulière. L’année apicole doit se ‘’ personnaliser ‘’ par l’observation de la ruchée, la connaissance de son environnement, des conditions et prévisions météo, et des options de l’apiculteur. L’apiculteur surveillera l’essaimage qui peut encore se produire.

Quelles sont les plantes mellifères au mois de juin ?
– Le tilleul procure un miel délicat. Sa floraison prend le relais de celle de l’acacia. Le tilleul est abondamment consommé en tisane pour ses vertus sédatives. Le miel de Tilleul peut entrer dans la composition poly-florale du miel de forêt ou faire l’objet d’un miel mono-floral. Dans ce cas, il est ambré-clair et prend, à l’état solide (cristallisation courte à longue), une teinte jaune plus ou moins sombre dont la granulation est moyenne.

– Le châtaignier présent essentiellement sur les sols acides et un arbre élancé qui procure nectar et pollen à nos chères butineuses. Il procure un miel aux saveurs boisées avec une légère amertume. Riche en oligo-éléments (potassium, magnésium, manganèse et barym). Ce miel possède des vertus cicatrisantes.

Actualité de vos ruches

  • Rue du 8 Mai à Aytré – 4 ruches
    • Une nouvelle ruchette a été installé avec un essaim récupéré début Juin
    • Une ruchette qui s’est très bien développé et que nous avons passé dans une ruche la semaine dernière.
    • Une ruche dynamique qui a sa hausse remplie à 50%.
    • Les abeilles parrainées par Jean Michel qui a rempli sa première hausse. Nous avons récolté ce miel la semaine dernière – voir photo de filtration avant la décantation. Une deuxième hausse a été posée.
  • Rue des Sauniers à Aytré – 8 ruches
    • Les abeilles parrainées par Jasmine et Roger viennent de recevoir leur première hausse pour démarrer la production de miel.
    • Et nous avons dans ce rucher 7 autres ruches et ruchettes en développement
  • Dans la forêt de Bourgneuf – 3 ruches
    • Les abeilles parrainées par Mano est sur 10 cadres et a une hausse en production depuis deux semaines.
    • Les abeilles parrainées par Jasmine est toujours en développement mais pas assez populeuse pour pouvoir produire du miel. Nous surveillons la qualité du couvain régulièrement.
    • Une troisième ruche sur 10 cadres qui doit pouvoir accueillir sa première hausse très prochainement.
  • A St Laurent de la Prée – 1 ruche
    • Cette ruche isolée n’est pas très dynamique. Nous allons prochainement l’intégrer dans un rucher plus proche afin de la surveiller plus régulièrement.

Nous avons désormais 16 colonies !

Cordialement

Newsletter #5 – Mai 2021

Bonjour à toutes et à tous,

Avec ses fortes gelées, le moi d’avril 2021 a été le plus froid depuis 20 ans pour ses températures moyennes et le plus froid depuis avril 1973 pour les températures minimales ! Le début du moi de Mai a été aussi trés perturbé avec de la pluie et du vent.
Nos butineuses qui, profitaient des premières miellées sur le colza, les fleurs de printemps ou de la pollinisation sur les fruitiers se sont vues privées de précieuses ressources obligeant nombre d’apiculteurs à rester très vigilants.
Néanmoins, le colza était en fleur, peut-être un peu moins que d’habitude.
Beaucoup de colonies étaient très populeuse et c’était le moment de poser les hausses.  Cette météo capricieuse nous a montré quelques belles journées ce qui a engendré beaucoup d’essaimages.

Nous rappelons ce qu’est l’essaimage : c’est la naissance d’une deuxième reine au sein de la ruche qui déclenche le départ de l’ancienne reine avec la moitié des abeilles. Cela créé un essaim qui va se poser sur une branche d’arbre, un mur, une cheminée… Nous récupérons ces essaims afin de les mettre dans une ruche et leur permettre de se développer.

Notre association a eu la chance de récupérer prés de 10 essaims au mois de Mai ce qui a nécessité d’importants investissements en matériel pour pouvoir accueillir tous ces essaims.

Dans la ruche
Les abeilles profitent de journées plus douces. Les butineuses s’activent de fleurs en fleurs pour récolter le pollen et le nectar qu’elles stockent en abondance. Dès le lever du jour, les abeilles envahissent les champs. On croise les doigts pour que la miellée d’acacias soit au rendez-vous mais le temps entre mi-Mai  et fin Mai.
Habituellement dans les ruches la population s’accroît rapidement. La nourriture est en abondance, la reine pond abondamment. Les cadres remplis de couvain sont en augmentation tout comme ceux de nectar. La pose de hausse est à la fois le moyen de libérer de la place pour que la reine puisse continuer à pondre et à la fois le moyen de récolter le miel !
A ce moment de l’année, l’équilibre de la ruche est à surveiller. L’accroissement important du nombre d’abeilles, corrélé à une diminution du tonus de la reine peut entrainer l’essaimage. Rappelons ici que même si une reine peut atteindre l’âge de 6 ans, sauf exception, dès la seconde année de sa pleine ponte, le nombre d’oeufs pondus par jour dépasse à peine la moitié de ce qu’elle pondait l’année précédente.

Au rucher
L’apiculteur est focalisé à précéder l’essaimage. Différents facteurs peuvent conduire à l’essaimage : l’âge de la reine, les miellés, la météo, la lignée d’abeilles…
L’un des signes prémonitoires de l’essaimage est l’inversion de la surface de couvain ouvert par rapport à celle de couvain fermé. Quand il y a plus d’abeilles jeunes dans la ruche que d’abeilles en butinage à extérieur, la ruche peut se désorganiser conduisant à l’essaimage.
L’apiculteur ne prévient pas l’essaimage, il le précède en créant des essaims artificiels, en ajoutant des cires ou en ajoutant une 2ième hausse.
Des ruchettes pièges peuvent être placées à quelques mètres du rucher et un peu en hauteur. Un bon coup de chalumeau pour réveiller les odeurs de colonie et quelques vieux cadres seront les compléments indispensables à l’inévitable attire essaims (pommade parfumée).
C’est le moment de poser les hausses lorsque le corps est totalement rempli, Les abeilles disposent d’une floraison surabondante (aubépines, ronces, framboisiers, sureau, thym, fleurs et bien sûr acacia, entre autres). Ces hausses accueillent l’excédent de miel produit par une profusion de butineuses.

Récolter la propolis : La récolte de la propolis est une opération simple qui assurera une petite quantité de ce précieux antioxydants et antimicrobiens. Il pourra utiliser en décoction pour son usage personnel ou qu’il incorporera dans le nourrissement des colonies.
Elle se pratique à l’aide d’une grille placée en haut des cadres. Les abeilles colmateront les trous qui la composent, il ne restera alors plus qu’à la mettre en congélateur pour détacher facilement les morceaux de cette gomme.

Actualité de vos ruches

Nous avons désormais 3 ruchers au sein de l’association:

  • Rue du 8 Mai à Aytré, 3 ruches
    • Une ruchette qui héberge un essaim avec une reine vierge. Cette colonie va mettre un peu de temps à se développer du fait du temps nécessaire à  la reine pour se faire féconder et à se remettre à pondre
    • L’essaim récupéré en Avril – La Reine a repris sa ponte. C’est une ruche sur 10 cadres (pleine) et la hausse a été posée mi Mai.
    • Les abeilles parrainées par Jean Michel. La hausse a été posée pour démarrer la récolte de miel – elle est remplie à 80% donc la deuxième hausse est à prévoir.
  • Rue des Sauniers à Aytré
    • Les abeilles parrainées par Jasmine et Roger. La reine a recommencé à pondre et c’est une ruche sur 5 cadres. Il lui faut encore un peu de temps pour pondre davantage, augmenter la population de la ruche avant de poser une hausse
    • Et
  • Dans la forêt de Bourgneuf
    • Les abeilles parrainées par Mano ont repris une très belle activité. C’est une ruche qui est maintenant sur 10 cadres. Nous devrons prochainement poser une hausse sur cette ruche.
    • Les abeilles parrainées par Jasmine a récupéré du couvain. Il est important de voir la reine et d’observer la qualité du couvain.

Nous avons désormais 14 colonies !

Merci à tous pour votre soutien

Newsletter #4 – Aril 2021

Bonjour à toutes et à tous,

Veuillez recevoir ci-joint la quatrième Newsletter d’HappyBeezz:

Avril 2021

Comme en 2020, nous vivons cette année, un début de printemps capricieux, une fraîcheur qui a duré plusieurs semaines et laisse désormais la place à des jours bien plus doux. La nature a de l’avance, le colza est pratiquement en fleurs dans toute notre région.
Le printemps teste les capacités de l’apiculteur à réagir et à s’adapter. Les visites de printemps battent leur plein.

Dans la ruche
Les floraisons et le réchauffement tirent l’abeille hors de la ruche. Les allers-retours s’accentuent. La reine s’est mise à pondre abondamment, le couvain se développe rapidement occupant les cadres centraux de la ruche. Bref, tout le monde s’active !
Les abeilles d’hiver auront été progressivement remplacées par celles qui assureront le formidable développement de la colonie puis la récolte et le stock d’hivernage.

Au rucher
La visite de printemps s’effectue fin mars/début avril lorsque la température est supérieure à 15°C. Cela est variable en fonction des températures et du niveau de fleurissement de l’environnement. Nous avons eu une longue période de froid ce qui a retardé ces visites et laissé les colonies se développer au risque d’avoir des essaimages.
Au cours de la visite nous ajoutons de nouveaux cadres pour remplacer les plus vieu,x et l’on recherche les points suivants : état sanitaire, provisions de miel, présence de la reine, quantité et qualité du couvain, force de la colonie.
Toute colonie dont l’activité sera faible nécessitera une nouvelle visite pour en rechercher la cause.

2 à 3 semaines plus tard, nous effectuons une nouvelle visite pour déplacer les nouveaux cadres au centre de la ruche. ajouter de nouveaux cadres pour remplacer les plus vieux.

Une intervention au rucher se fait par temps ensoleillé, une température supérieure à 15°C, pas de vent et de 14H00 à 16H00 l’après-midi.
Les entrées de ruche métalliques ou plastiques seront enlevées pour faciliter les allées et venues des butineuses qui rentrent beaucoup de pollen. Les abeilles ont besoin d’eau et nous devons nous assurer qu’il y en a à proximité.

Comme souvent en apiculture, la météo joue un grand rôle dans le développement printanier. Si elle est favorable, il est important de visiter les colonies chaque semaine pour déterminer le moment favorable à la pose de la hausse.
Lorsque tous les cadres sont bâtis, il est temps de poser la hausse en plaçant une grille à reine entre le corps et la hausse. Si cela est fait trop tard, le manque de place peut déclencher un essaimage.
Mais attention de ne pas le faire trop tôt : si le froid revient, l’agrandissement du volume à chauffer freinera la colonie dans son développement.

Une large palette d’opérations est possible au cours du mois : faire construire des cadres cirés, diviser une ruche en deux, récupérer des cadres de couvain et de réserve pour les nouveaux essaims, récupérer des essaims naturels.

Contrôler la fièvre d’essaimage – on rentre un peu dans la technique apicole…
Lorsque les populations sont très fortes, jusqu’à 8 cadres de couvain, sur le colza par exemple, le risque d’essaimage est majeur. Un coup de froid bloquerait la ponte de la reine et les conditions sont rapidement réunies pour un essaimage.
Lorsque la surface du couvain fermé devient supérieur à celle du couvain ouvert et le nombre des nourrices disponibles devient brusquement plus important que celui des larves à nourrir. Les abeilles suralimentent certaines larves et en font des reines. Cet indicateur est à bien comprendre, car cette inversion, couvain ouvert/couvain fermé, sur une forte colonie annonce l’essaimage prochain. Dès l’apparition de cellules de reines operculées, il faut faire de l’essaimage artificiel. Chaque cadre contenant des cellules de reines est mis dans une ruchette avec un autre cadre de couvain et un cadre de miel, le tout couvert d’abeilles. Ces cadres peuvent être pris dans d’autres ruches. On complétera avec un cadre de cire à étirer.
L’essaim réussit d’autant mieux que le nombre des abeilles emportées est important.

Rappelons une fois encore que c’est la pleine saison du piégeage de la reine du frelon asiatique, la fondatrice.
Installez un piège est très simple et peut se révéler très efficace.  

Actualité de vos ruches

Nous avons désormais 3 ruchers au sein de l’association:

  • Rue du 8 Mai à Aytré,
    • Nous avons eu la chance de récupérer un nouvel essaim. La Reine n’a pas encore recommencé sa ponte mais nous la surveillons de prés.
    • Les abeilles parrainées par Jean Michel est en pleine forme. La hausse a été posée pour démarrer la récolte de miel.
  • Rue des Sauniers à Aytré
    • Les abeilles parrainées par Jasmine et Roger. Il est temps de faire une inspection prochainement pour vérifier la ponte de la nouvelle reine.
  • Dans la forêt de Bourgneuf
    • Les abeilles parrainées par Mano peinent un peu. La reine de l’année dernière semble un peu fatiguée – elle n’a pas une ponte régulière malgré la stimulation au sucre. Il va certainement falloir la remplacer avant que les abeilles ne s’en occupent d’elles même et déciment ainsi la colonie.
    • Les abeilles parrainées par Jasmine sont devenues orphelines. A ma grande surprise, cette colonie qui avait un très beau couvain il y a 3 semaines, s’est retrouvé sans aucun couvain, ni œuf. Cela laisse à penser soit qu’il y a eu un essaimage, soit que la Reine est morte (pendant le transport de la ruche ?). Colonie à surveiller également dans la semaine prochaine.

 Nos amitiés Apicoles

Newsletter #3 – Mars 2021

Bonjour à toutes et à tous,

Veuillez recevoir ci-joint la troisième Newsletter d’HappyBeezz:

Nous avons eu la déception de constater qu’un de nos essaims est mort pendant le mois de Février. L’analyse montre que cet essaim avait été fortement impacté par le Varroa en fin d’été dernier. Malgré l’utilisation de médicaments contre le Varroa, cet essaim est resté fortement infesté à l’automne. Nous avons prolongé le traitement jusqu’au maximum c’est-à-dire les 3 doses normales auxquelles nous avons ajouté 2 doses supplémentaires. Cette forte présence de Varroa sur les abeilles d’hiver les a affaibli et a réduit leur durée de vie. Ainsi la colonie s’est progressivement réduite jusqu’à atteindre le seuil critique de l’essaim, qui a été incapable de maintenir la température autour de la reine. Nous avons donc constaté une poignée d’abeilles mortes autour de la reine également morte de froid. Pour le remplacer, nous tentons actuellement d’acheter un nouvel essaim auprès d’un apiculteur professionnel reconnu.

Cela étant, nous avons également de bonnes nouvelles à vous annoncer :

– La ruche Mahonia qui héberge les abeilles de Jasmine et Roger se porte très bien. Cet essaim avait entièrement consommé l’apport de nourriture et nous avons dû en rajouter ce qui n’est pas anormal fin Février. Il faut savoir que le pollen disponible actuellement dans les arbres ne leur permet pas de le convertir en miel. Ce pollen sert principalement à nourrir les nouvelles larves. Cette colonie est actuellement sur 9 cadres (la ruche en comporte 10)

– La ruche Bruyère qui héberge les abeilles de Jean Michel se porte également très bien. Cet essaim également avait entièrement consommé l’apport de nourriture et nous en avons rajouté. Elle est déjà sur 10 cadres.

– La ruchette Lavande qui héberge les abeilles de Magnolia se porte également bien. Il lui restait des réserves de nourriture. Elle est actuellement sur 5 cadres (la ruchette en comporte 6) C’est un essaim qui va se développer au printemps et qui intègrera une ruche complète dés qu’il sera suffisamment développé.

– Et ce mois-ci nous avons reçu un nouveau parrainage de Jasmine pour les abeilles de la ruche Coquelicot. Merci à elle !

La météo

En ce début du mois de mars, les températures continuent de varier de manière importante, on pourrait penser que le printemps est arrivé. Mais l’hiver n’est pas terminé et quelques gelées peuvent encore arriver. Il a beaucoup plu et des terrains sont encore inondés.

Dans la ruche
La grappe commence à se disloquer sous l’effet de la chaleur croissante. La reine va accroître sa ponte et les abeilles rentrent désormais avec du pollen sur les pattes. Les principales sources sont les noisetiers, les amandiers, les buis, les saules marsault, les ficaires, les hellébores, les prunelliers et le mimosa.
Le couvain devrait occuper plusieurs cadres si le développement se fait correctement.
Les premiers pollens sont arrivés, le saule Marsault donne un excellent pollen, si la ponte de la reine est repartie depuis longtemps la quantité de pollen requise pour la croissance démographique de la colonie est impressionnante.
Si une forte miellée apparaît lors de la floraison du saule Marsault, c’est l’indicateur d’une année à essaimage. (Le saule marsault est un arbre qui fleurit assez précocement : de février jusqu’au mois d’avril. Les fleurs mâles et femelles apparaissent en même temps, avant les feuilles).

Au rucher
Comme indiqué, nous vérifions les réserves de nourriture et soupesant les ruches pour tenter d’estimer les réserves : ruche facile à soulever signifie un danger immédiat, il faut nourrir sans retard avec du sirop sucré liquide.
Le nourrissement liquide a un double objectif : de sauvetage d’abord, si la ruche est à court de réserve, et de stimulation, car il s’agit aussi de relancer le développement de la colonie : la reine pond, il faut nourrir les larves et le but est bien d’amener la ruchée à une population la plus fournie possible, pour la miellée principale. Il faut du monde pour « faire du miel ».

Nous profiterons d’une belle journée ensoleillée et sans vent pour effectuer la visite de printemps et évaluer l’état du cheptel, mais nous devons rester prudents, car des températures bien basses peuvent encore se produire.
Pour toute visite ou ouverture de ruche, il faudra attendre que la saison se stabilise, que la température minimum de 12 à 15 degrés se soit installée depuis plusieurs jours car le couvain craint le froid. Lors de l’inspection de printemps, nous contrôlerons l’état du couvain : 20% d’alvéoles vides sur une plaque de couvain indique un problème sanitaire ou une reine trop âgée. De même, une odeur de pourriture signale la présence de la loque (européenne ou américaine).

Par contre si de beaux jours se succèdent, nous changerons les plateaux de sol. On notera l’état de propreté ou de saleté du plateau, c’est un indicateur de l’état de la colonie, de sa capacité de nettoyage et de son volume. Le plateau de sol enlevé, les observations notées sur le carnet, on procède au nettoyage du plateau.

Enfin, le mois de Mars est aussi la période pendant laquelle le frelon asiatique va se reproduire, c’est le moment de placer des pièges pour capturer les reines fondatrices.


Nos amitiés Apicoles

Newsletter #2 – Fev 2021

Bonjour à toutes et à tous,

Veuillez recevoir ci-joint la deuxième Newsletter d’HappyBeezz:

Dans notre région de La Rochelle, le mois de Février a commencé avec beaucoup de pluie. Nous avons eu aussi plusieurs vagues de froid. C’est un mois particulièrement critique, notamment pour les colonies les plus faibles, qui arrivent au bout de leurs réserves.

Dans la ruche
Il est temps que la colonie reprenne un peu d’énergie. De jeunes abeilles vont bientôt naître et vont remplacer les anciennes, usées par la traversée de l’hiver. Elles vont produire la gelée royale nécessaire à la croissance des larves. A l’intérieur de la ruche, les abeilles sont encore en grappe, maintenant au chaud le couvain. Quand la température extérieure augmente, la ruche se réchauffe, la grappe se défait et les abeilles effectuent un vol de propreté*(voir explication).

Elles consomment davantage de miel, de pollen et à nouveau de la gelée royale que les jeunes abeilles ont commencé à produire. Le danger devient alors le manque de nourriture. Il convient de vérifier l’état du candi « de précaution » dans le nourrisseur.
Nourrir est le leitmotiv de l’hiver. Si les réserves se sont montrées insuffisantes à l’automne, en février il ne faut pas craindre de mettre du candi sur le couvre-cadres ou directement sur la tête des cadres, là où sont les abeilles.
Le candi est un sucre sous forme de pâte, contrairement au sirop qui est liquide. Le sirop, que l’on donnera fin mars début avril, dès que le temps dépassera régulièrement les 13°C, servira à accélérer la ponte de la reine. En dessous de cette valeur, le sirop trop froid ne peut être pris par les abeilles qui tomberaient engourdies par le froid.
Un bon indicateur, heure d’été = sirop, heure d’hiver = candi.

J’en profite pour expliquer ce qu’est un vol de propreté : durant l’hiver, pour maintenir la température de la ruche, les abeilles consomment du miel. Ainsi elle produisent des déchets qui s’accumulent dans leur ampoule rectale. Comme les abeilles sont des insectes hygiénistes, elles n’ont pas l’habitude de se soulager à l’intérieur de la ruche. Dés que les températures le permettent, les abeilles sortent pour leur tout premier vol de l’année. Durant 30 minutes environ, elles se dégourdissent les ailes et en profitent pour faire leurs  besoins. On appelle cette sortie le vol de propreté.


Au Rucher
Sandrine et Gabriel ont généreusement accueilli une ruche d’HappyBeezz dans leur propriété en périphérie de La Rochelle. Cette ruche est implantée dans un bois ayant plusieurs essences d’arbre qui leur apporteront une belle variété de nourriture. Nous suivrons avec attention son évolution dans ce nouvel environnement.

En février, nos apiculteurs observent les premiers mouvements. Ils suivent la météo et pensent déjà à programmer la première visite dite « de printemps ». Selon la région, cette visite se fera plus ou moins tard dans le mois de mars. Seuls les apiculteurs du Sud de la France peuvent envisager de faire cette visite en février.
Attention, il ne faut pas pécher par impatience. Nous devons terminer le nettoyage des abords et préparer les supports pour de nouvelles ruches. Le désherbage est à faire là où passe l’apiculteur, mais dans les zones de frelon asiatique, il faut laisser monter les hautes herbes devant l’entrée, elles gênent le frelon et souvent ils abandonnent les ruchers ainsi organisés. Nous pouvons faire des semis de graminées, qui seront de hautes herbes, au moment où les frelons asiatiques sont particulièrement présents, en juillet/août.
Nous pouvons dès maintenant surveiller les frelons asiatiques, et commencer le piégeage des fondatrices.
C’est aussi le moment de penser à renouveler notre matériel : cirer des nouveaux cadres et jeter les vieux cadres.

Newsletter #1 – Jan 2021

L’année 2021 commence par une belle période de froid.
Les jours vont commencer leur lente mais régulière croissance. Chaque minute de soleil supplémentaire sera un apport thermique de plus pour la colonie.
Pour nos apiculteurs, le mois de janvier est souvent l’un des plus calme de l’année. Nous en profitons pour effectuer des promenades de surveillance en vérifiant les entrées des ruches.
C’est le moment également pour entretenir notre matériel.
La faible activité du mois de Janvier est le moment de faire ses prévisions de développement de son cheptel en fonction des parrainages reçus. C’est donc la bonne période pour prévoir les ruches supplémentaires et préparer les commandes du nouveau matériel nécessaire à la saison à venir.

Dans la ruche
C’est le repos et le maître-mot est la paix. Cela ne veut pas dire laisser la ruche sans surveillance et nous devons y jeter un oeil de temps en temps : la toiture, les parois…Il est très important de ménager la tranquillité des abeilles : dérangées, elles s’agitent et consomment davantage de provisions. Le stock de miel et de pollen doit rester conséquent et le plus longtemps possible. Il doit passer l’hiver, dont on ne peut supposer la durée et la rigueur.
Si on découvre un bon nombre d’abeilles mortes, c’est normal en cette période. La mort naturelle les touche en hiver et on peut compter dans les 3 000 morts en trois mois. Pour l’hygiène de la ruche, il est préférable de la débarrasser des cadavres au moyen d’un crochet.
Dans la ruche en janvier, les abeilles se pelotonnent autour de leur reine. Elles se regroupent en grappe et produisent de la chaleur qui permet de conserver l’essaim à environ 12°C. Elles sont de plus en plus serrées si la température extérieure diminue, de façon à limiter les courants d’air et conserver la chaleur.
La colonie dépense la plus grande partie de son temps à réguler la température à l’intérieur de la ruche. La ponte de la reine est inexistante et la population reste stable. L’activité de la colonie est au ralentie…

Au rucher
Les interventions de nos apiculteurs en janvier sont limitées sur le rucher, nous veillons surtout à ne pas déranger les colonies.
En fonction de la météo et des températures, le couvain redémarre vers la mi-janvier, plus tard dans les zones plus froides, plus tôt dans le sud. C’est le temps de l’entretien des corps de ruche et des hausses : nettoyage et peinture. La désinfection des bois se fait avec un gros chalumeau. Il faut chauffer fort car les spores de loques résistent jusqu’à 140°C, le bois doit bien brunir tant elles s’incrustent. Nous préférons le propane qui chauffe bien plus que le butane.
Pour les plastiques la désinfection se fait par un trempage dans un bain d’eau de javel. De même la désinfection des gants se fait dans un bain d’eau et de chlore
Les vêtements sont lavés en machine et désinfectés par trempage dans une eau fortement javellisée.
Il faut bien se rappeler que les maladies ont d’abord pour origine les pratiques des apiculteurs et se propagent le plus souvent par les outils et vêtements des apiculteurs. Nous restons donc trés vigilants à respecter une bonne hygiène à chaque intervention au rucher.

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