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Météo
2022 a débuté par une grande douceur générale. Nous venons de vivre des mois de Janvier à Mars atypiques marqués par un manque de précipitations important (-45%) et des gelées nocturnes bien plus importantes au sud que dans le nord !
Les jours commencent leur régulière croissance. Chaque journée ensoleillée sera un plus pour les colonies.
Depuis début Mars nous avons une météo très clémente, voire printanière. Des journées ensoleillées avec des températures allant jusqu’à 20°C.
Dans ces conditions les arbres ont fourni du pollen en abondance, certains sont déjà en fleur. Le Colza est monté rapidement et certains champs sont égalent en fleur.
Les colonies d’abeilles se développent rapidement et les premiers essaimages ont même déjà eu lieu.
Nous avons déjà récupéré un essaim le week end dernier.
Dans la ruche
Depuis début Janvier, la lumière plus vive qui entre par le trou de vol stimule les abeilles. Elles consomment les réserves de miel et de pollen. La gelée royale apparaît et la reine reprend sa ponte. Les abeilles ramènent du pollen (et de l’eau mais c’est moins visible !) Reste que ce sont avec le miel, les éléments de base à l’alimentation des larves.
Plusieurs journées douces ont permis aux abeilles de faire leur vol de propreté.
Depuis fin Février, la colonie reprend de l’essor. Les jeunes abeilles naissent et remplacent les anciennes, usées par la traversée de l’hiver. Elles produisent la gelée royale nécessaire à la croissance des larves.
Au rucher
C’est le temps de l’entretien des corps de ruche, des hausses. Nettoyage, peinture, imprégnation…. La désinfection des bois qu’il faut chauffer fort car les spores de loques résistent jusqu’à 140°C, le bois doit bien brunir tant elles s’incrustent. Le propane chauffe bien plus que le butane.
Au mois de Mars, plusieurs activités sont à mener :
1/ Remettre en service les abreuvoirs : Dès les premiers vols de printemps, les abeilles porteuses d’eau se remettent à la tâche. Elles ramènent à la ruche l’eau nécessaire à la confection de la gelée royale et informent la colonie sur les emplacements des abreuvoirs. C’est le moment crucial que l’apiculteur ne doit pas rater, ses abreuvoirs doivent être prêts sinon ils risquent d’être ignorés tout le reste de la saison, mais pas avec n’importe quelle eau… :
Plusieurs études (Bonoan et al, 2016) tendent à montrer que les eaux de pluies, les flaques mélangeant eau et purin, eau et urine voire même l’eau javellisée de piscine soient plus appétentes pour l’abeille que l’eau distillée. La raison ? l’apport en sels minéraux et notamment en sodium, calcium et magnésium. Pollens et nectars sont riches en potassium et en Oligo-éléments, mais le plus souvent relativement pauvre en calcium et en magnésium, et surtout en sodium. « Or, les fluides corporels de l’abeille sont proportionnellement plus riches en sodium qu’en potassium, ce qui reflète les besoins de l’insecte en ces deux éléments. Les abeilles tendent donc à se trouver chroniquement en déficit de sodium. Il en va de même, dans une moindre mesure, du calcium et du magnésium. Les abeilles chercheraient donc un complément dans les eaux de boissons. »
2/ Nettoyer les abords des ruchers et préparer les supports pour de nouvelles ruches. Le désherbage est à faire là où passe l’apiculteur, mais dans les zones de frelon asiatique, laisser monter les hautes herbes devant l’entrée, elles gênent le frelon et souvent, ils abandonnent les ruchers ainsi organisés. Faire des semis de graminées, qui seront de hautes herbes, au moment où les frelons asiatiques sont particulièrement présents, en juillet/août.
3/ Remplacer les planchers des ruches :Après un léger enfumage de l’entrée, on décolle le fond de ruche pour le remplacer par un propre. Cette pratique permet de faire une observation minutieuse de l’état de la colonie : quelques saletés, des déchets de cire, quelques abeilles mortes, tout cela est normal. Si le plateau est propre et n’a pas été endommagé par l’humidité et le froid, il peut être réutilisé. Un passage à la flamme est vivement conseillé avant de le remettre en place.
Pour les planchers en plastique, ils doivent être grattés, brossés et désinfectés avec une eau javellisée, puis rincés soigneusement.
Quel que soit le type de plancher utilisé, ces opérations de nettoyage sont fondamentales pour la prévention des maladies
4/ Surveiller le frelon asiatique : commencer le piégeage des fondatrices. Les premiers pièges que nous avons placés sont déjà bien remplis de Frelons.
5/ Effectuer la visite de printemps
L’étape majeure de la nouvelle saison apicole est évidement la visite de printemps :
C’est l’une des plus importantes des visites de l’année. Elle doit être minutieuse et s’achever par une prise de notes conséquente. Elle permet de faire le bilan sanitaire des colonies en sortie d’hivernage, constater que la reine aura démarré sa ponte, et apprécier le volume ainsi que la dynamique de la colonie. Un contrôle varroa est effectué lors de cette première visite de l’année.
Cette visite doit se faire lors d’une belle journée ensoleillée, sans vent pour agir tranquillement et prendre le temps d’observer minutieusement chaque colonie, en limitant le stress pour les abeilles.
Il faut vérifiez la ponte de la reine :le couvain est un marqueur très important de la santé de la colonie, son contrôle est une étape à ne pas négliger au printemps !
Contrôle du couvain :
Dans une ruche, le couvain est le nom que l’on donne à l’ensemble des nymphes, des larves et des œufs.
Les œufs et les larves forment ce qu’on appelle le couvain ouvert car leurs alvéoles n’ont pas encore été operculées, c’est à dire protégées par une fine couche de cire. Le couvain fermé fait lui référence aux nymphes dont les alvéoles sont operculées.
Toutes les larves sont nourries à la gelée royale au début de leur vie. Après trois jours, les nourrices décident du nouveau régime alimentaire : de la gelée royale pour celle qui deviendra une reine et un mélange de miel et de pollen pour les futures ouvrières.
Si les abeilles occupent toute la longueur de la planche d’envol, le couvain est bien positionné. Il faut alors s’assurer qu’il y a assez de place pour le stockage des provisions.
L’apiculteur peut deviner la position du couvain en observant la planche d’envol. En effet, si la majorité des abeilles n’occupent qu’un côté, on peut déduire que le couvain n’est pas au centre de la ruche. Il faut alors ouvrir la ruche et le recentrer. Cela permet aux abeilles de stocker le miel et le pollen le plus près possible du couvain mais pas à l’opposé de la ruche.
Actualités de vos ruches
1/ Le rucher 1 a 4 ruches sorties d’hiver. Une seule ruche n’a pas encore eu son plancher renouvelé.
2/ Le rucher 2 a 4 ruches et 2 ruchettes sorties d’hiver. Avec l’essaim récupéré cette semaine, il y a désormais 4 ruches et 3 ruchettes.
3/ Le rucher 3 avait 3 ruches dont une colonie faible. Cette colonie faible n’a pas passé l’hiver. Il y a désormais 2 ruches. Il est nécessaire de déplacer ces 2 ruches et nous allons profiter de cette opération pour trouver un emplacement plus ensoleillé.
Toutes les visites de printemps ont été effectuées sur ces 2 ruchers
Apicolement,